Comment faire face au sentiment de solitude qui peut survenir à l’arrêt des traitements ?
Touchée par un carcinome épidermoïde infiltrant du larynx depuis 2008, Stéphanie D. évoque ses difficultés face à la maladie. Contre toute attente, certaines étapes s’avèrent plus délicates que d’autres dans sa lutte contre ce cancer ORL rare.
La campagne « Quoi ma gueule ? » a été imaginée par les membres de l’association Corasso afin de déstigmatiser les personnes atteintes de cancers ORL rares.
Ma gueule ? Et alors ?
C’est ma gueule !
Ma gueule, quoi !
Quoi, ma gueule ?
Quelle question aimerais-tu qu’on te pose ?
Qu’avez-vous trouvé de plus difficile dans la maladie ?
Ce que j’ai trouvé de plus difficile dans la maladie, contre toute attente, c’est la rémission. Pendant la maladie, vous êtes… vous êtes chouchoutée, vous est choyée, vous êtes entourée, vous êtes aimée. On veut pas que vous partiez, on veut pas que vous mourriez… Évidemment, parce que les autres aussi ont peur de la mort !
Mais en fait, le plus difficile et le plus violent, c’est quand vous vous retrouvez seule, chez vous, avec le choc des traitements, le… le… le poids de… des dommages collatéraux qui commencent à s’installer et là… là, ça a été vraiment un grand moment de solitude pour ce qui me concerne.
Making off
C’est-à-dire que, si je… si je regarde la caméra, là, je te vois double, donc je louche !
Si je te regarde, toi, je vois deux caméras ! (rires)