Bêtisier

Cer­taines phras­es lais­sent sans voix… Il y a les Gas­ton Lagaffe, les rois de la psy­cholo­gie, ceux qui ne savent pas trop quoi dire…  et font boulette sur boulette. L’humour étant un puis­sant régu­la­teur, on finit par en rire. Et ce n’est pas Pierre Desprog­es qui penserait le contraire !

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Flo­rilège recueil­li par Céline Dufranc

« Cass­er la voix … » 

Après une longue con­ver­sa­tion télé­phonique (sa ter­ri­ble angoisse) où tout se déroule à mer­veille, la per­son­ne ter­mine par « je vous souhaite une bonne soirée Mon­sieur X, à bien­tôt ! » … Sauf que la patiente est une… femme !

Un caissier lui dit « oh vous avez la voix cassée, du lait avec du miel vous allez voir ça va aller mieux ! ».  

Un vendeur lui dit : « oh bah, faut arrêter de fumer ». Elle lui répond qu’elle ne fume pas. Réponse du caissier en se rec­u­lant d’un mètre : « ooooh, c’est pas le covid au moins ? ». Et de lui répon­dre : « non, c’est pire ». Le caissier, dépité, lui présente alors ses « sincères con­doléances ».

La même patiente s’apprête à faire un escape game sur le thème « hor­reur ». L’animateur lui dit en enten­dant sa voix : « oh bah dis donc, nor­male­ment on a cette voix là en sor­tant, pas dès l’arrivée ! ». Il a réus­si à la faire sourire !

 

Elle est mignonne

Le mari d’une patiente que je voy­ais tous les jours en radio­thérapie: « Et vous ? C’est quoi ? ». « Can­cer de la glande lacry­male. On a dû m’en­lever mon oeil ». « Quoi?!? Mais ça va repouss­er ? ». « Euh a pri­ori, non ».

Comme je ne veux pas de pro­thèse et que je porte un cache-oeil au quo­ti­di­en, beau­coup d’en­fants dis­ent à leurs par­ents : « Oh je viens de voir une pirate! Une vraie! ».  J’adore !

 

Y’a les aidants… et les…

Mon ex-mari, le soir où je ren­trais après trois jours de chimio, alors que j’étais au fond du lit nauséeuse et raplapla, ouvre la porte et me demande : « On mange quoi ce soir ? »

Alors que j’étais enceinte, lorsque j’ai appris le diag­nos­tic, mon ex me dit : « tu sais, si t’étais pas enceinte, je pense que je serai par­ti ». Quelques années plus tard, c’est moi qui suis par­tie après avoir enten­du : « Tu me dégoutes avec ta mal­adie ». Depuis, j’ai ren­con­tré un homme for­mi­da­ble, eu un deux­ième enfant et n’ai jamais été aus­si heureuse !

J’aime lorsque mon con­joint me dit que « j’ai de la chance d’aller chez le kiné me faire mass­er ». Hum…

 

Bonne mine

C’était pen­dant le traite­ment radio­thérapie, j’étais en arrêt de travail.

Et là, je croise une col­lègue qui me dit : « ouh là là ! Tu es toute rouge, beurk !!! ». La grande classe !

 

Bas les masques

« Quand je m’adresse à quelqu’un dans un mag­a­sin avec mon masque, très sou­vent la per­son­ne recule, ôte son masque et artic­ule de manière exagérée ou par­le très fort pen­sant que je suis sourde. Je ne leur dis pas que je n’ai sim­ple­ment plus de langue pour ne pas les met­tre mal à l’aise ! »

« La palme d’or vient à un douanier (j’habite en suisse juste à côté de la fron­tière française) qui me demande si j’ai de la marchan­dise à déclar­er. Là je me donne de la peine pour « ar-ti-cu-ler » (entre ma glos­sec­tomie totale et ma paralysie faciale) et je com­mence à lui dire « je reviens de chez mon médecin… ». Il me coupe la parole et me dit : « ahh­hh ok! Vous étiez chez le den­ti­i­i­iste! C’est bon, allez‑y ! ». J’ai remon­té ma fenêtre et j’ai redé­mar­ré en écla­tant de rire! Faudrait que je me lance dans la contrebande ! »

 

Bon appétit bien sûr !

Mon beau-frère alors qu’il vient de se faire opér­er des dents : « cela fait 10 jours que je ne mange que des soupes et des purées, tu peux pas savoir comme j’en ai marre ». Ben non moi, cela fait 5 ans que je ne mange plus que par la sonde.

 

Nos soignants sont for­mi­da­bles… à quelques excep­tions près

Un ORL à sa patiente : « je n’aurais jamais pen­sé que vous seriez encore en vie après ces années ».

 « Si vous récidi­vez encore, je ne sais plus ce qu’on pour­ra encore vous enlever ! ». Mieux vaut en rire, non ?

Un aide-soignant entre dans la cham­bre d’une patiente et prend l’ardoise qu’elle utilise pour com­mu­ni­quer. Il com­mence à écrire pour lui deman­der quelque chose… Elle lui arrache l’ar­doise et lui écrit : « je ne suis pas sourde ! ».

Une infir­mière à domi­cile car la patiente a besoin de soins à plusieurs niveaux (cica­trice du mol­let, au cou, sonde) : « vous savez quand vous avez eu un can­cer, puis deux, on doit s’at­ten­dre à en avoir un troisième voire plus ». Ca rassure.

Un gyné­co qui fait une hys­térec­tomie pour un léiomy­ome (bénin) parce qu’il croy­ait mordi­cus, con­tre l’avis de l’ORL et de l’on­co­logue, que c’é­taient des métas­tases : « De toute façon, pour vous, ça ne change rien : vous êtes déjà “dedans” ».

« Lors de ma pre­mière chirurgie, une infir­mière me dit : “ben vous, vous n’êtes pas près de manger un steak frites”. (désolant !) »

 

On s’en passerait bien 

« Ah ça va, c’est un petit can­cer »

« Les cheveux, ça repousse. Tu ver­ras, ils seront encore plus beaux qu’a­vant ! ». Hum…

 

Ça fait sale… pfff !

« J’adore quand on me dit que j’ai un peu de nour­ri­t­ure sur le bord des lèvres ou sur le men­ton. Et quand on insiste en me deman­dant de l’enlever, car ça fait sale ! Sou­vent, par provo­ca­tion, je leur dis que j’aime bien et je garde ma miette ! Non mais ! »

 

Vous pou­vez ar-ti-cu-ler ?

Quand un petit garçon veut acheter un jou­et sur le stand de Stéphanie lors d’une bro­cante, neuf mois après l’ablation de sa langue :

 ” Madame, on par­le pas la bouche pleine, c’est mal poli ! “.

Ver­sion co-blablacareur : « Bon ça va, crachez votre bon­bon, je com­prends rien de ce que vous dites”. Et Stéphanie de répon­dre avec son plus grand sourire : “j’aurais aimé cracher mon bon­bon si j’en avais eu un. Je n’ai plus de langue. Si vous voulez je peux répéter… ». For­cé­ment, il a fini “sous” le siège et on ne l’a plus enten­du durant les qua­tre heures de trajet.

Un taxi qui dit à Car­o­line : “ouloulou, ça fait mal une rage de dents”

Sans se démon­ter, elle répond :  “non, on m’a enlevé la langue ». Oups !

Générale­ment, comme elle par­le lente­ment pour bien artic­uler, on lui répond régulière­ment en… anglais ! Of course !

“Madame, arrêtez de manger quand vous êtes au téléphone”

« On dirait que tu as un marsh­mal­low dans la bouche »

 

Mor­tel

Un ORL pose le diag­nos­tic : “vous avez des questions ?”

La patiente : “oui”

Lui : “Vous voulez savoir si vous allez mourir”

« Heu… Non, je ne l’avais pas envis­agé encore à vrai dire »

 

Oh la grosse boulette !

Enten­du dans un taxi con­ven­tion­né : « Je préfère mourir d’un acci­dent de voiture plutôt que d’avoir un cancer »

D’une patiente en chimio (déjà chauve) : « Per­dre mes cheveux ? Ah non, pour moi c’est déjà un pied dans la tombe » 

D’une (ex)“amie” : ” Je pense qu’on va se mari­er d’i­ci un an. On t’in­vit­era si tu es encore en vie”

« Ben, heureuse­ment que tu étais en sur­poids quand même, ça va t’aider quand tu vas maigrir »

« Fais un effort et souris” (ben oui bien sûr quand tu as les lèvres cousues c’est facile !)

” Tu as fait quoi comme régime ? Tu as per­du beau­coup de poids. Dis-moi ton secret.” Et notre adhérente de lui répon­dre : ” tu veux maigrir toi aus­si ? Fais comme moi, choppe toi un can­cer, ça marche bien”

Une col­lègue, après une récidive : ” je ne sais pas com­ment tu fais, moi, je me serais sui­cidée”. Réponse : « Rien ne t’empêche de le faire. Mais moi, con­traire­ment à toi, j’ai envie de vivre ! »

 

Les « sans-dents »

 Une infir­mière : « Vous avez de beau ongles ». Réponse : « Nor­mal, je ne peux plus les ronger car je n’ai plus de dents ». 

« Quand je racon­te que mon fils de 16 mois mord, on me répond qu’il faut le mor­dre aus­si comme ça il com­pren­dra. Mais je fais com­ment pour mor­dre sans dents du haut ? »

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