“La douleur a été tellement forte que je m’en suis évanoui.”

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Témoignage Pierre

On a détec­té assez vite que c’é­tait un can­cer mais très rapi­de­ment, on m’a dit qu’il n’y avait pas lieu de m’in­quiéter, qu’ils savaient soign­er ça, que j’aurai une inter­ven­tion chirur­gi­cale, de la radio­thérapie, de la chimio­thérapie et que tout ren­tr­erait dans l’ordre.

Je suis Pierre, j’ai 58 ans et je suis musi­cien vio­loniste classique.

Le symp­tôme prin­ci­pal, c’é­tait une douleur très forte au fond de la bouche, pré­cisé­ment à l’en­droit où je tiens le vio­lon, et donc ça,
notam­ment à la suite de l’opéra­tion, ça m’a évidem­ment beau­coup gêné. 

Quand j’ai eu cette douleur, j’ai con­sulté des médecins général­istes. Je suis même allé aux urgences ORL, mais on n’a rien trou­vé de spé­cial. On me con­seil­lait de faire des bains de bouche. 

Un jour, j’ai vu un ORL qui m’a aus­culté et qui, à un moment, a enfon­cé son doigt dans ma bouche, qui a appuyé très fort à un endroit pré­cis. Ça a fait sor­tir du sang. La douleur a été vrai­ment hyper forte, je m’en suis évanoui, mais immé­di­ate­ment après, je n’avais qua­si­ment plus mal. Et là, il m’a dit que c’é­tait prob­a­ble­ment une tumeur. Il m’a envoyé faire un scan­ner rapi­de­ment et après tout s’est enchaîné très vite et j’ai été opéré dans les une ou deux semaines qui ont suivi.

J’ai appris que c’é­tait très cer­taine­ment les con­séquences d’avoir beau­coup fumé pen­dant ma jeunesse et pour­tant, quand j’ai eu ce can­cer, j’avais arrêté de fumer, ça fai­sait 17 ans que je ne fumais plus, que je ne buvais plus d’al­cool non plus. Mal­gré ça, ça m’a rat­trapé, peut-être que c’était tapi quelque part pen­dant toutes ces années. En tout cas, c’est réap­paru à ce moment-là.

L’opération et les traite­ments, radio­thérapie et chimio­thérapie, se sont très bien passés. Mais assez vite après, j’ai eu à nou­veau des douleurs. J’ai con­sulté pas mal, y com­pris de l’acupuncture, des spé­cial­istes de la douleur. On me dis­ait que c’é­tait des con­séquences nor­males de la radio­thérapie, mais moi je sen­tais que ce n’était sans doute pas ça. Et en effet on a fini par détecter que c’é­tait une infec­tion de l’os de la mâchoire et en l’occurence cette infec­tion qui n’a pas été détec­tée à temps, c’est quand même pos­si­ble que ça ait induit une opéra­tion très lourde, qui aurait peut-être pu être plus sim­ple si elle avait été détec­tée plus tôt. Et donc cette opéra­tion plus lourde a aus­si amené des con­séquences sur la parole et l’alimentation dont je me serais plutôt bien passé.

Presque, je pour­rais remerci­er tout ce qui m’est arrivé parce qu’en effet ça me pousse à aller vers l’essentiel, à faire ce que j’ai vrai­ment envie de faire, ça c’est quand même très précieux.

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1 réflexion sur ““La douleur a été tellement forte que je m’en suis évanoui.””

  1. Bon­jour Pierre,
    Je me suis telle­ment recon­nue dans votre his­toire ! J’e­spère que pour vous tout va bien maintenant.
    Musi­ci­enne pro­fes­sion­nelle (pianiste et prof au Con­ser­va­toire de Lyon), can­cer de l’amyg­dale dû au HPV en 2018, Je savais avant qu’on me le dise, que c’é­tait un can­cer, donc pas sur­prise de l’an­nonce par les doc­teurs, à la Salpêtrière. S’en­suivirent 35 séances de radio­thérapie com­binées à 8 séances de chimio à Rouen, (j’habite main­tenant en Nor­mandie), les dernières séances en hos­pi­tal­i­sa­tion totale. Nour­rie par sonde pen­dant 9 mois, les traite­ments m’ont mas­sacré la bouche, les muqueuses. 15 kg en moins, puis avul­sions de presque toutes les dents, énormes dif­fi­cultés avec le port d’un appareil den­taire depuis juil­let 2024, glos­so­dynie, xéros­tomie etc. Je ne peux plus jouir d’une soirée au restau, ou aller manger chez des amis, le prob­lème majeur étant le mix­age des ali­ments … Heureuse­ment il y a la Musique, les voy­ages, la pho­to. Il y a aus­si la MJC de Fécamp où je donne des cours d’i­tal­ien (cette langue n’est que musique…) En tant que claus­tro­phobe, le plus dur a été pour moi la radio­thérapie, puisqu’at­tachée à la table par le masque ther­mo­for­mé : une radio­thérapeute me ras­sur­ait au micro, et me par­lait d’autre chose, pen­dant que les rayons agis­saient… Si vous voulez me don­ner de vos nou­velles ou sim­ple­ment par­ler, envoyez-moi un petit mot, la sonate-en-caux.
    Bon courage à vous, en vous souhai­tant le meilleur.
    Annick

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