“Je ne pensais même pas qu’on pouvait amputer le nez de quelqu’un.”

  • Accueil
  • Témoignages
  • “Je ne pensais même pas qu’on pouvait amputer le nez de quelqu’un.”
david8

Je tra­vaille dans le milieu hos­pi­tal­ier depuis 20 ans. Je suis aide-soignant. Je pen­sais même pas qu’on pou­vait amput­er le nez de quelqu’un.

Je m’ap­pelle David, j’ai 53 ans, je suis aide-soignant depuis 20 ans.

Depuis quelques mois, j’avais une rhi­nite avec des écoule­ments et le besoin de me mouch­er sou­vent. Je me suis pas inquiété tout de suite parce que je suis quelqu’un qui a tou­jours un mou­choir dans la poche et j’ai aus­si quelques aller­gies. À ce moment-là, j’é­tais très sportif. Je pas­sais ma vie à l’océan, sur ma planche. Je m’en préoc­cu­pais pas telle­ment. Et puis, comme ce n’é­tait pas douloureux, vrai­ment, ça ne m’a pas inquiété.

Au bout de trois ou qua­tre mois, j’ai com­mencé à sen­tir une petite per­fo­ra­tion au niveau du car­ti­lage. J’ai vu mon ORL une pre­mière fois. Je ne l’ai pas trou­vé inqui­et ni dans l’ur­gence. Il m’a don­né un traite­ment à la cor­ti­sone pen­dant trois mois.

Comme je n’ai pas eu d’amélio­ra­tion, j’y suis retourné. Là, on m’a don­né un autre traite­ment anti­his­t­a­minique pour trois mois encore et encore un autre après. 

On m’a fait un scan­ner non injec­té. On n’a rien vu.

Après ça j’ai lais­sé pass­er six / huit mois avant de con­sul­ter à nouveau. 

Un jour, j’ai ressen­ti une grosse douleur dans le nez pen­dant que j’é­tais sur ma planche à l’océan. Une douleur que je n’avais jamais ressen­tie jusque-là. Ça m’a décidé à retourn­er con­sul­ter. C’est là que les exa­m­ens plus poussés ont com­mencé. On m’a fait une biop­sie dans le nez notam­ment. Je devais avoir les résul­tats dans les 10 à 15 jours.

Finale­ment, on m’a rap­pelé le mar­di suiv­ant pour que je revi­enne au plus tôt.

J’ai tout de suite compris.

On m’a diag­nos­tiqué un car­ci­nome épi­der­moïde. On allait m’am­put­er le nez.

Votre vie change com­plète­ment. Tout s’est effon­dré autour de moi.

On m’a par­lé des traite­ments : chimio­thérapie, radio­thérapie… Et puis on m’a dit que, au long cours, je porterai une pro­thèse, une épithèse en fait.

J’ai fait les traite­ments. J’ai atten­du deux ou trois ans. Et puis on a mis une épithèse.

Alors, quand ça vous tombe dessus… Ça change com­plète­ment votre vie.

Témoignage vidéo

Cette page a-t-elle répondu à vos attentes ?
OuiNon

Continuons l'échange avec les réseaux sociaux Corasso :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

For security, use of Google's reCAPTCHA service is required which is subject to the Google Privacy Policy and Terms of Use.