2 questions à Sabrina, présidente de CORASSO
Dans quel contexte vous êtes-vous tournée vers l’hypnose ?
En découvrant l’association AQS, accessible aux patients atteints d’un cancer dans l’hôpital qui se trouve près de chez moi. Parmi les soins proposés, il y avait l’hypnose. Cela faisait longtemps que je voulais tenter l’expérience mais je n’osais pas. J’avais déjà essayé une séance mais je n’avais pas été convaincue par la personne qui proposait les soins, je ne la sentais pas professionnelle. Alors quand j’ai vu que je pouvais solliciter une soignante dans un cadre hospitalier, cela m’a rassurée. Ce d’autant plus que Noémie est infirmière de formation.
Quels sont les effets par rapport aux problématiques ciblées ?
Dans mon cas, il s’agit de la gestion des émotions. C’est assez incroyable. C’est une forme de psychothérapie sous un autre angle. Noémie m’invite « chez moi ». Après nos échanges, nous fixons un objectif. Noémie me demande de fermer les yeux et sa voix calme me demande d’être à l’écoute de mon corps, de mon esprit. Elle m’interroge avec douceur et des images me viennent. Comme si mes émotions devenaient visibles. Cela me permet de les identifier pour mieux les gérer et ne plus me laisser déborder par elles. C’est très utile lorsque l’on est en situation de récidive comme c’est mon cas et plus simplement lorsque l’on attend les résultats des examens de contrôle ou lorsque l’on est triste ou en colère contre la maladie…
Propos recueillis par Céline DUFRANC