Rôle des nanoparticules dans le traitement des cancers tête et cou (07/06/23)

Une piste por­teuse d’espoir : amélior­er l’efficacité de la radio­thérapie grâce à des nanopar­tic­ules. Toutes les expli­ca­tions dans notre webi­naire ani­mée par Sab­ri­na Le Bars, co-fon­da­trice et prési­dente de l’association Coras­so. Avec la par­tic­i­pa­tion de la Dr Maria Lesnik, chirurgi­en­ne ORL et cer­vi­co-facial à l’Insti­tut Curie à Paris, et du Dr Xavier Liem, radio-onco­logue au Cen­tre Oscar Lam­bret à Lille.

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Une nanoparticule, c’est quoi ?

Terme générique pour désign­er toute par­tic­ule de taille nanométrique (ou 10-9 mètres), les nanopar­tic­ules font beau­coup par­ler d’elles et sus­ci­tent beau­coup d’interrogations. Au cours de ce webi­naire, nous nous intéres­sons aux nanopar­tic­ules qui pour­raient révo­lu­tion­ner l’avenir des traite­ments anti­cancéreux par radiothérapie.

Dans le cas des traite­ments des can­cers de la Tête et du Cou, les nanopar­tic­ules util­isées sont en métal. Elles sont conçues pour être inertes en absence d’irradiation et détru­ire les tumeurs lorsqu’elles sont activées par la radiothérapie.

Nanoparticule et radiothérapie

Traite­ment indis­pens­able pour cer­tains patients, la radio­thérapie engen­dre des effets sec­ondaires par­ti­c­ulière­ment lourds dans les can­cers de la Tête et du Cou. L’objectif prin­ci­pal pour les médecins est de « dépos­er de la dose (de rayons NDLR) dans les cel­lules tumorales tout en déposant le moins de dose pos­si­ble au niveau des tis­sus sains », explique le Dr Xavier Liem.

Une solu­tion pos­si­ble ? L’injection de nanopar­tic­ules au sein de la tumeur. Plus pré­cisé­ment de nanopar­tic­ules d’oxyde d’hafnium — matière beau­coup plus dense que nos pro­pres tis­sus qui per­met d’augmenter le dépôt de dose locale­ment. Les mod­éli­sa­tions math­é­ma­tiques sug­gèrent que lorsque ces nanopar­tic­ules sont activées, elles aug­mentent jusqu’à neuf fois la dose délivrée par la radio­thérapie, dans un très petit périmètre à l’échelle de la cel­lule, ce qui devrait aug­menter la destruc­tion des cel­lules tumorales. Ces effets sont observés en clin­ique.  Au-delà de ce petit périmètre, les équipes de recherche ne s’attendent pas à plus d’effet, ce qui devrait éviter les dom­mages aux tis­sus sains environnants.

Testées avec suc­cès dans le traite­ment de sar­comes des mem­bres (sar­comes des tis­sues mous), les nanopar­tic­ules font désor­mais l’objet d’un essai clin­ique inter­na­tion­al dans le traite­ment par radio­thérapie des can­cers de la Tête de du Cou. En France, un essai clin­ique de phase III à visée d’enregistrement est pro­posé dans 17 cen­tres (Cen­tres de Lutte Con­tre le Can­cer ain­si que des hôpi­taux publiques et privés).

Dans notre webi­naire, les Drs Lesnik et Liem détail­lent l’apport de ces nanopar­tic­ules dans la radio­thérapie, leur mode d’administration, leur effet sur l’organisme ain­si que les patients con­cernés par l’essai clin­ique en cours.

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