Quels sont les symptômes qui doivent alerter le patient et le médecin ?
Une partie des symptômes qui révèlent les cancers tête et cou sont banaux et peuvent passer inaperçus. Il s’agit, par exemple, de gènes ou de douleurs locales ressemblant à celles d’une angine, d’une pharyngite ou d’une laryngite. D’autres symptômes peuvent également se déclarer : nez bouché ou saignement, grosseur dans le cou (ganglions), douleur au niveau de la langue, mal de gorge ou enrouement, difficulté et/ou douleur en mastiquant ou en avalant. Dans le cas d’une maladie banale, ces symptômes sont souvent diffus alors que dans le cancer, ils sont très localisés. « L’un des principaux signes qui doit inciter le patient à consulter, c’est la durée des symptômes : passées 3 semaines, un avis médical est indispensable. Les médecins généralistes connaissent bien les symptômes des cancers tête et cou classiques et orientent leurs patients, si nécessaire, vers un médecin spécialiste en ORL ou vers des grands centres de prise en charge du cancer. Le problème se pose pour les cancers tête et cou rares dont les symptômes sont peu connus des médecins », assure le Dr Temam. Dès lors que le médecin généraliste suspecte un cancer tête et cou, il prescrit un scanner avec injection d’un produit à base d’iode permettant de mettre en exergue les éventuels tissus cancéreux.
L’un des principaux signes qui doit inciter le patient à consulter, c’est la durée des symptômes : passées 3 semaines, un avis médical est indispensable.
Dr Stéphane Temam, médecin ORL, chef du service Cancérologie Cervico-Faciale, à l’Institut Gustave Roussy (Villejuif)