Les lymphomes représentent le 2e type de tumeur au niveau de la tête et du cou en termes de fréquence (12%), après les carcinomes épidermoïdes.
Ce sont des tumeurs rares, de type hématologique. En effet, ces cancers sont associés aux cellules immunitaires (les lymphocytes). Ils sont caractérisés par leur grande diversité, à la fois dans leur symptômes, et dans leurs traitements dont ils peuvent bénéficier. Cette page présente les lymphomes les plus fréquemment diagnostiqués au niveau de la tête et du cou.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes dépendent de la localisation de la tumeur (comme toujours, dans le domaine de l’oncologie).
Il peut par exemple s’agir de :
- Saignement de nez, nez bouché, perte d’odorat, parfois sensation d’oreille bouchée (lymphome du sinus)
- Gonflement dans le cou, douleur (lymphome ganglionnaire)
- Difficultés respiratoires (en cas de compression sur les voies respiratoires)
Quels types de lymphomes ?
On distingue deux types de lymphome :
Les lymphomes ganglionnaires sont les lymphomes les plus fréquemment retrouvés au niveau de la tête et du cou. Ces lymphomes ne sont pas spécifiques de la tête et du cou, et peuvent aussi se trouver au niveau du thorax, de l’abdomen… Il apparaissent sous la forme d’un ganglion, qui peut parfois être très volumineux et évoluer rapidement en taille.
Les lymphomes dits « d’organe » : ces lymphomes sont très rares, et ils sont primitifs à des organes situés au niveau de la tête et du cou. Les deux plus fréquemment rencontrés sont les lymphomes NKT (Natural-Killer T cell) des cavités nasales, et le lymphome B du cavum.
Quelles sont les causes ?
Il semble exister une association entre le virus EBV ( virus d’Epstein-Barr responsable de la mononucléose infectieuse), et la survenue de lymphome des cavités nasales.
Dans le cadre des lymphomes ganglionnaires, une association entre exposition à certains pesticides ou solvants organiques a été retrouvée. Ces pathologies étant rares, les niveaux de preuve sont encore trop faibles pour pouvoir imputer certains produits toxiques à la survenue de lymphome.
Comment faire le diagnostic ?
Le diagnostic repose sur un prélèvement de la tumeur (une biopsie). Le spécialiste peut aussi demander une adénectomie (un geste chirurgical pour retirer un ganglion entier), ce qui permet d’observer l’architecture du ganglion et de faire un diagnostic plus précis. Le diagnostic est souvent difficile à établir, en grande partie du fait de la rareté de ces tumeurs.
Avant la prise en soin, il est nécessaire de rechercher l’extension locale et à distance de la maladie. Dans le cadre du bilan local, l’IRM est l’examen le plus performant et permet de localiser précisément la tumeur. Dans le cadre du bilan à distance, l’examen le plus fréquemment effectué est le PET-scanner.
Quelle prise en soin lorsque l’on est porteur d’un lymphome ?
La prise en soin doit être coordonnée entre spécialistes. Dans cette situation, une discussion est effectuée entre l’ORL, l’onco-hématologue, et le radiothérapeute, depuis le diagnostic jusqu’à la surveillance après traitement. Au vu de la rareté de ces maladies, la prise en soin ne peut être envisagée qu’avec l’avis d’un centre expert.
De manière générale, les lymphomes ne s’opèrent pas, et sont soignés par chimiothérapie, radiothérapie, ou bien une conjonction de ces deux traitements. Chaque situation étant singulière, ce sont les médecins experts qui sont en mesure de proposer les traitements les plus appropriés à chaque patient.e.