Petites attentions et mots doux

Quand on est malade, la moin­dre petite atten­tion de nos proches nous touche pro­fondé­ment : un bon petit plat, un sms, un petit mot, un mas­sage, une fleur… C’est de l’amour en barre ! Morceaux choisis.

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Mari­ka
Je n’oublierai jamais ce que m’a dit l’un de mes amis lorsque j’é­tais dans une phase dif­fi­cile du traite­ment :
“Tu te rends compte, tu pour­ras racon­ter à tes petits enfants que tu as vain­cu le can­cer” 
Cette phrase veut tout dire pour moi. 

Chris­tine
Mon ami rug­by­man auquel je demandais un coach­ing une heure avant de ren­tr­er en clin­ique pour l’ab­la­tion totale de l’œil, m’a dit : “Bon, c’est comme lorsque tu ren­tres en mêlée… Tu sais que tu vas pren­dre des coups… Tu ren­tres les épaules et tu y vas : l’équipe est der­rière toi”.

Sab­ri­na
Une amie m’avait offert un kit de bien être pour l’hôpi­tal avec un joli peignoir et une belle trousse de toi­lette : douze ans plus tard, je les ai toujours.

Une autre amie, anci­enne col­lègue, m’écrivait tous les jours un sms, même lorsque que je ne pou­vais pas lui répon­dre. Du jour de mon diag­nos­tic, elle m’a écrit tous les jours pen­dant près de deux ans ! Juste un petit mot ou un résumé de sa journée suff­i­sait à me don­ner le sourire. Et sa per­sévérance m’a beau­coup touchée.

Cécile 
Ma force, c’est mes trois amours d’en­fants, tou­jours avec moi.
Mon fils a pris des con­gés pour être avec moi à l’hôpi­tal, ma fille est rev­enue d’Al­sace pour rester avec moi pen­dant un an. Mon autre fille s’est instal­lée chez moi pen­dant l’hos­pi­tal­i­sa­tion pour s’oc­cu­per de mes ani­maux. Ils ont organ­isé des vacances famil­iales après les traite­ments, des restos pour fêter chaque bon con­trôle et une petite fête lorsque les mots « rémis­sion com­plète » ont été pronon­cé. 
Leurs mots : ” Maman tu vas guérir ! Tu as réus­si à nous élever hyper bien tous les trois, ce n’est pas ce crabe qui va te faire plier”.

Car­men 
Le sou­tien de mes proches et surtout celui de ma fille qui m’a sauvé la vie car je ne voulais plus aller à l’hôpital pour mon deux­ième can­cer Orl. Elle m’a porté. Me dis­ant, « c’est comme gravir l’Himalaya, il faut le ten­ter » et nous l’avons fait ensem­ble. Aujourd’hui, je suis là. Je m’occupe de mes petits-enfants le plus sou­vent pos­si­ble, de ma maman et j’ai repris le boulot. Mer­ci ma puce !

Isabelle

  • La pre­mière fois que ma maman a réus­si à con­va­in­cre une aide-soignante de l’aider à me laver les cheveux avec un bac spé­cial (mes cheveux étaient col­orés par la béta­dine, sales à force de devoir rester couchée H24 sur le dos avec inter­dic­tion de met­tre la tête en exten­sion à cause des greffes, tra­chéo etc). Après ce sham­po­ing, j’ai eu l’impression d’une telle légèreté et de bien-être que j’en ai pleuré.
  • Un cal­en­dri­er réal­isé par mes amis avec chaque jour un cadeau à ouvrir lorsque j’étais à l’hôpital.
  • Après l’annonce d’une grosse opéra­tion à venir néces­si­tant une tra­chéo, un lam­beau après glos­sec­tomie et une greffe du péroné, on m’a con­duite dans une salle avec un infir­mi­er spé­cial­isé en tra­chéo et une infir­mière ORL. Ils m’ont calmé avec des mots sim­ples, m’assurant qu’ils seraient disponibles n’importe quand si j’avais besoin de pos­er des ques­tions. Ques­tions aux­quelles ils ont répon­du avec beau­coup de douceur et de bien­veil­lance. Quand je les ai revus par la suite, pas for­cé­ment pour des soins, ils venaient pren­dre de mes nou­velles et une belle ami­tié s’est créée !
  • Une amie qui me mas­sait les pieds.
  • Mes par­ents m’attendant par sur­prise à la sor­tie de cer­taines chimios avec une soupe à rap­porter chez moi.
  • Pour mon anniver­saire, ma fille et mes neveux m’ont apporté un coussin d’allaitement à l’hôpital : idéal pour se caler confortablement !
  • Toutes les fleurs qui ont embaumé ma cham­bre — les infir­mières avaient rarement vu une cham­bre aus­si fleurie en per­ma­nence — car les per­son­nes qui me con­nais­sent savent que j’adore les fleurs !
  • Des bal­lons gon­flables attachés à ma chaise roulante.
  • Mon papa m’apportant de la viande séchée et des man­darines car en pleine chimio, avec ma voi­sine de cham­bre, nous n’arrivions à rien à avaler, et que nous avions soudaine­ment envie de cela (caprices de femmes !)
  • Voir ma fille, 6 ans à l’époque, arriv­er à l’hôpital, avec ses deux cou­ettes, un énorme sourire, ten­ant dans ses main une fleur faisant deux fois sa taille. Elle l’avait bricolée après l’école avec sa maîtresse. Sur chaque pétale, était écrit un mot doux:
    j’aime quand tu me pré­pares du filet aux morilles,
    je suis con­tente que tu sois près de moi et je me réjouis que tu ailles mieux,
    je serais tou­jours ta fille et j’adore quand tu me fais des bisous,
    je t’aime fort,
    tu fais de belles choses au cours de poterie,
    tu es très belle,
    tu es très gen­tille…  Cette fleur est tou­jours dans ma cham­bre, 21 ans plus tard❤️

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