Se préparer au PAC

Votre par­cours de soins néces­site la pose d’une cham­bre implantable ? Voici les infor­ma­tions à con­naître pour bien vous pré­par­er à cette intervention.

Qu’est-ce qu’une chambre implantable ?

Une cham­bre implantable avec cathéter, aus­si con­nue sous le nom de PAC (pour Port-a-Cath), est un petit boîti­er médi­cal que l’on implante sous la peau, dans la par­tie haute du tho­rax. Ce boîti­er est rac­cordé à une grosse veine par un tuyau très fin : le cathéter. 

Le petit boîti­er « réser­voir » est placé sous la peau par un radi­o­logue inter­ven­tion­nel en ambu­la­toire (pas d’hospitalisation). L’intervention dure une ving­taine de min­utes et est réal­isée sous anesthésie locale, avec guidage radi­ologique pour s’assurer de la bonne posi­tion du cathéter.

À quoi sert la pose d’une chambre implantable ?

Le PAC est util­isé chez les patients qui requièrent des injec­tions répétées de traite­ments médi­caux sur une longue durée. Bien sou­vent, la pose d’un PAC est asso­ciée au début d’un traite­ment par chimio­thérapie pour traiter le can­cer. Elle peut aus­si être recom­mandée pour d’autres traite­ments. Au lieu de piquer les veines du bras de façon répétée, l’infirmière injecte directe­ment les pro­duits dans la cham­bre implantable. Les veines des bras étant plus frag­iles, le PAC per­met ain­si de les préserver.

Avant l’intervention

La pose de cathéter à cham­bre implantable se pra­tique sur ren­dez-vous. Au cours de celui-ci, l’équipe médi­cale réalise un inter­roga­toire pour con­naître votre état de san­té général : antécé­dents médi­caux, aller­gies, intolérances… On vous demande égale­ment si vous êtes enceinte ou sus­cep­ti­ble de l’être. La pra­tique de cer­tains sports (plongée, sports de com­bat) peut con­stituer une con­tre-indi­ca­tion à la pose de PAC.

Ce ques­tion­naire détail­lé per­met de s’assurer de l’absence de con­tre-indi­ca­tions. N’hésitez pas à informer l’équipe soignante de toute infor­ma­tion que vous jugerez utile. 

Avant l’intervention, il vous est demandé la liste de tous les médica­ments que vous prenez, ain­si que les résul­tats des exa­m­ens passés (analy­ses de sang, échogra­phies, radi­olo­gies, scan­ners, IRM…).

Il n’est pas néces­saire d’être à jeun, et vous pou­vez aller aux toi­lettes avant le geste médical.

La veille au soir ou le matin même, vous devez réalis­er une douche à la Beta­dine scrub. Une ordon­nance vous est remise en ce sens avant la date du rendez-vous.

Durant l’intervention

La pose du Port-a-Cath se déroule générale­ment au ser­vice de radi­olo­gie inter­ven­tion­nelle. L’équipe soignante vous demande de vous installer en posi­tion semi-allongée ou allongée.

La pre­mière étape con­siste à injecter un pro­duit anesthésiant dans la zone de l’intervention. 

Pour la sec­onde étape, le médecin radi­o­logue place le cathéter sous la peau sous con­trôle des rayons X. Le boîti­er est ensuite relié au cathéter et inséré en sous-cutané dans la par­tie haute du tho­rax (générale­ment à droite), un petit peu en dessous de la clav­icule. L’incision réal­isée mesure env­i­ron 3 cm.

Puis, le médecin radi­o­logue referme la suture grâce à des fils résorbables. Ces fils seront peu à peu élim­inés par votre organ­isme, il n’est donc pas néces­saire de revenir ultérieure­ment pour les faire retir­er. Le prati­cien applique ensuite sur le PAC un panse­ment qui sera à chang­er régulière­ment et à con­serv­er jusqu’à la cica­tri­sa­tion com­plète de la zone.

Enfin, on réalise en fin d’intervention une radi­ogra­phie tho­racique pour s’assurer de la bonne posi­tion du PAC.

Après l’intervention

Avant de pou­voir regag­n­er votre domi­cile, il vous est demandé de rester 1 à 2 heures dans le ser­vice, en posi­tion allongée. Ce temps de sur­veil­lance est néces­saire pour véri­fi­er que tout va bien avant votre retour à la maison.

Dans les 48 heures qui suiv­ent la pose de la cham­bre implantable, une gêne peut se faire sen­tir au niveau du cou. Votre médecin peut vous pre­scrire des antalgiques pour atténuer ce symp­tôme. La prise d’aspirine est décon­seil­lée (sauf indi­ca­tion con­traire) en rai­son du risque d’hématome ou de saigne­ment. Pour éviter un tor­ti­co­l­is, bougez fréquem­ment la tête et le cou.

La douche est pos­si­ble, mais il faut éviter la zone de la cica­trice (du moins, tant que le panse­ment est néces­saire). Si le panse­ment se mouille pen­dant que vous vous douchez, veillez à bien le séch­er en tam­pon­nant tout de suite la zone.

En règle générale, le panse­ment peut être retiré après 4 jours. Les fils résorbables util­isés pour la suture se détachent naturelle­ment après une dizaine de jours.

Lorsque la zone a totale­ment cica­trisé, vous pou­vez repren­dre une vie quo­ti­di­enne nor­male (activ­ités habituelles, sport, bains…).

Quand votre traite­ment médi­cal se ter­mine, il est temps d’envisager le retrait du Port-a-Cath (sous anesthésie locale).

Quels sont les risques ?

Les com­pli­ca­tions liées à la pose d’un PAC sont générale­ment min­imes, à type d’hématomes. Dans de rares cas, il peut sur­venir une infec­tion, un pneu­moth­o­rax, une entrée d’air dans le cathéter placé dans la veine, une throm­bose (cail­lot) ou une allergie au pro­duit injec­té pour l’anesthésie. Ces com­pli­ca­tions sont sur­veil­lées en fin d’intervention par l’équipe de soins et par­faite­ment maîtrisées.

Après votre retour à domi­cile, les symp­tômes suiv­ants peu­vent par­fois se déclar­er : fièvre, dif­fi­cultés res­pi­ra­toires, vives douleurs, saigne­ments ou gon­fle­ment de l’épaule ou du cou du côté de la cham­bre implantable. Si vous con­statez l’apparition d’un ou de plusieurs de ces signes clin­iques, con­tactez le ser­vice de radi­olo­gie inter­ven­tion­nelle ou le ser­vice des urgences de votre étab­lisse­ment de soins.

Source :

https://ramsaygds.fr/vous-etes-patient-en-savoir-plus-sur-ma-pathologie/chambre-implantable

https://www.hopital-foch.com/infos_medicales/chambre-implantable/

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